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Accélérer l’offre : équilibrer construction et protection des locataires
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Accélérer l’offre : équilibrer construction et protection des locataires
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00:00:01
[Audio : Une musique entraînante joue.]
[Visuel : Dans un studio, Mireille Thériault est assise sur un fauteuil près d'un microphone sur pied. Elle a de longs cheveux bruns et porte une chemise noire avec des pantalons de couleur vert olive.]
MIREILLE THÉRIAULT: La location n'est plus seulement un tremplin. Pour de nombreuses personnes au Canada, c'est la seule option viable.
00:00:07
[Visuel : Dans le studio, Aled Ab lowerth est assis dans un fauteuil à côté d'un microphone sur pied. Il a des cheveux blancs et une moustache, et il porte des lunettes, une chemise blanche, une cravate bleue et des chaussures noires.
ALED AB IORWERTH: Malheureusement, l'accession à la propriété est devenue trop chère dans plusieurs grandes villes. Et maintenant, la location est la seule solution pour beaucoup de personnes.
00:00:18
MIREILLE: Que pouvons-nous apprendre des autres systèmes de logement d'ailleurs au monde?
00:00:23
ALED: Il y a beaucoup de pays qui essayent de politiques différentes pour résoudre ce problème.
00:00:28
MIREILLE: Alors, que faut-il faire pour vraiment accroître la construction de logements locatifs?
[Audio : La musique s'estompe.]
[Visuel : Sur un fond rouge et bleu, des formes noires apparaissent. Elles forment bientôt une rangée de maisons différemment orientées. Une boîte translucide blanche avec le symbole d'une loupe apparaît au centre de l'écran. Puis un texte apparaît à l'intérieur de la boîte : « Marché canadien de l'habitation ».]
00:00:34
JOELLE HAMILTON: Vous écoutez Sous notre toit, balado sur le logement au Canada, où nous faisons part des dernières nouvelles sur le marché canadien de l'habitation.
[Audio : La musique du générique joue.]
[Visuel : La boîte disparaît et la série de maisons se divise en trois rangées. Les maisons se déconstruisent, se reconstruisent et se réorientent. Au centre, un texte apparaît en blanc. On peut y lire: « Sous notre toit - Balado sur le logement au Canada ».]
[Audio : La musique s'arrête.]
[Visuel : Un encadré dans lequel il est écrit « Mireille Thériault, Spécialiste des communications, SCHL » apparaît brièvement.]
00:00:50
MIREILLE: Bonjour tout le monde et bienvenue à « Sous notre toit », votre balado qui décortique l'actualité du marché canadien de l'habitation. Je suis votre animatrice invitée, Mireille Thériault. Aujourd'hui, nous nous posons une grande question. Comment pouvons-nous accroître l'offre de logements locatifs au Canada sans laisser de côté les locataires?
Aled Ab Iorwerth, économiste en chef adjoint à la SCHL, se joint à moi pour nous aider à explorer ce que les données disent réellement sur les fiducies de placement immobilier, le contrôle des loyers, et l'abordabilité des logements locatifs. Bienvenue, Aled.
[Visuel : Mireille et Aled sont assis face à face.]
00:01:27
ALED: Merci.
00:01:28
MIREILLE: La SCHL sonne l'alarme depuis des années. Pour rétablir l'abordabilité, nous avons besoin de millions de logements supplémentaires, et bon nombre d'entre eux doivent être locatifs. La location n'est plus seulement un tremplin. Pour de nombreuses personnes au Canada, c'est la seule option viable.
Aled, pouvez-vous nous expliquer pourquoi il est si important d'accroître l'offre de logements locatifs en ce moment?
00:01:52
[Visuel : Un encadré dans lequel il est écrit « Aled Ab Iorwerth, Économiste en chef adjoint, SCHL » apparaît brièvement.]
ALED: L'abordabilité est devenue un enjeu très important pour tout le Canada, pour tous les Canadiens. Et historiquement, c'était un défi pour Toronto et Vancouver. Maintenant, c'est un défi à Montréal, à Halifax, etc. Donc, il faut accroître le niveau de l'offre partout au Canada.
[Visuel : Mireille et Aled sont assis face à face.]
ALED: Nous avons besoin de n'importe quoi dans le secteur du logement. Malheureusement, l'accession à la propriété est devenue trop chère dans plusieurs grandes villes : Toronto, Montréal, Vancouver... Et maintenant la location est la seule solution pour beaucoup de personnes, pour la classe moyenne. Donc, il faut que nous encouragions la construction d'immobiliers locatifs, et surtout encourager le secteur privé de construire ces logements. Donc, comme j'ai dit, c'est important pour plusieurs grandes villes au Canada, ce qui inclut Montréal ces jours-ci.
00:02:57
MIREILLE: Il y a souvent de la tension lorsqu'on parle de la participation du secteur privé aux logements locatifs. Quelles sont les préoccupations?
00:03:05
ALED: Il y a une crainte que quelques investisseurs vont demander des loyers trop élevés. Par exemple, il y avait des soucis avec le REITs que les loyers sont très élevés. Mais ce que nous avons trouvé avec le travail que nous avons fait, c'est que les loyers ne sont pas plus élevés parmi le secteur privé, ce qui inclut les REITs. Pourquoi? Les REITs investissent dans des régions plus rentables, la qualité des maisons est meilleure, elles sont plus nouvelles. Donc, pour nous, il n'y a pas vraiment une différence entre les REITs, les immobiliers qui sont propriétaires de REITs, et les autres immobiliers.
[Visuel : Une boîte avec un texte dans lequel il est écrit « S'abonner » à côté d'un symbole de cloche apparaît brièvement à l'écran.]
ALED: Donc, en général, nous n'avons pas de soupçon d'encourager le secteur privé d'investir plus dans le secteur locatif.
00:04:04
MIREILLE: Le contrôle des loyers est souvent suggéré comme un outil pour lutter contre les loyers élevés. Que dit la recherche?
00:04:11
ALED: D'abord, je veux dire que protéger les locataires est important. Quelquefois, ils n'ont pas tellement de revenus, donc de les protéger est très important. Mais il y a plusieurs façons d'achever ce résultat. Donc, il y a des pays où la protection des locataires est très forte, mais il n'y a pas de contrôle sur le loyer. On voit ici au Canada, par exemple, qu'il n'y a pas de contrôle des loyers à Edmonton, mais c'est un secteur locatif qui marche très bien. Donc, pour nous, le contrôle de loyers, ce n'est pas forcément la meilleure politique. Pour nous, augmenter l'offre de bâtiments locatifs est la chose la plus importante pour que tout le monde obtienne un espace abordable dans plusieurs villes. Mais en même temps, je vais souligner encore qu'il est important d'avoir une protection pour les ménages et pour les locataires.
00:05:16
MIREILLE: Parlons du risque d'expulsion. Est-ce que les locataires de logements locatifs sont plus susceptibles à ce genre de phénomène?
00:05:23:00
ALED: La réponse courte, c'est non. Nous avons trouvé dans notre travail qu'à peu près 1 % de la population est sensible à cet impact. Donc, c'est à peu près 50 000 personnes. Bien sûr, c'est une situation très pénible pour eux, c'est une situation difficile, et il faut qu'il y ait de la protection, comme j'ai dit avant. Cependant, nous ne trouvons pas que ce chiffre est si élevé pour interdire ou de prévenir le secteur privé.
00:06:08
MIREILLE: Que pouvons-nous apprendre des autres systèmes de logement d'ailleurs au monde?
00:06:12
ALED: Le défi d'abordabilité est un défi partout dans le monde et il y a beaucoup de pays qui essayent de politiques différentes pour résoudre ce problème. Donc, c'est important pour nous de regarder ce qui se passe dans les autres pays. Il y a des leçons importantes. Par exemple, au Japon, il n'y a pas vraiment de contrôle de loyer. Cependant, il y a beaucoup d'espace et les loyers sont assez modérés. Il y a bien sûr des protections très fortes au Japon pour les locataires. En revanche, on voit en Suède qu'il y a un contrôle du loyer très strict. Malheureusement, il reste un problème d'abordabilité là-bas. Le taux de vacances, le taux d'inoccupation est très bas et c'est très difficile de trouver un espace dans un immeuble locatif. Donc, encore, je veux dire que le contrôle sur le loyer, ce n'est pas forcément une solution.
[Visuel : Une boîte avec un texte dans lequel il est écrit « S'abonner » à côté d'un symbole de cloche apparaît brièvement à l'écran.]
ALED: Mais comme au Japon, avoir un système de protection des locataires est important.
00:07:22
MIREILLE: Alors que faut-il faire pour vraiment accroître la construction de logements locatifs?
00:07:27
ALED: Je crois que la chose la plus importante, c'est d'avoir un cadre de politique qui est très clair et qui met à un côté une incitation dans le secteur privé d'augmenter l'offre, mais de l'autre côté, de s'assurer que la protection des locataires existe. Mais que le système soit clair et soit stable au cours du temps. Donc, c'est très important ces jours-ci avec le manque d'abordabilité d'augmenter l'offre. Mais en même temps de protéger les locataires. Mais sans peut-être avoir un système strict de contrôle de loyer.
00:08:11
MIREILLE: Merci beaucoup, Aled, de nous avoir aidés à décortiquer cet enjeu important et parfois polarisant. À nos auditeurs, si vous voulez en savoir plus sur les constatations de la SCHL concernant l'offre de logement locatif, la financiarisation et la protection des locataires, consultez l'article complet dont le lien figure dans les notes de l'émission. Merci de vous être joints à nous pour notre balado « Sous notre toit ». À la prochaine!
00:08:42
[Visuel : Un texte blanc apparaît à l'écran : « Sous notre toit - Balado sur le logement au Canada », par-dessus de maisons en rangée noires, sous un fond rouge et bleu. Les maisons se déconstruisent, se reconstruisent et se réorientent.]
JOELLE: Et saviez-vous que nous ne sommes pas seulement sur YouTube?
[Visuel : Le texte en blanc glisse et disparaît. Il est remplacé par les logos blancs de Spotify, Apple Podcasts et Amazon Music.]
JOELLE: Vous pouvez maintenant nous trouver sur Spotify, Apple Podcasts et Amazon Music.
[Visuel : Les trois logos glissent vers le haut de l'écran et sont remplacés par un texte en blanc: « Ne ratez pas nos prochains épisodes! » Trois rectangles translucides avec les mots « Partager », « Suivre », et « S'abonner » apparaissent sous le texte. Puis les rectangles se combinent en un seul qui disparaît.]
JOELLE: Ne ratez pas nos prochains épisodes pour découvrir d'autres discussions authentiques et fondées sur les données. Si ce balado a été instructif et amusant, partagez cet épisode, suivez-nous ou abonnez-vous. Et surtout, dites-nous ce que vous en pensez. Merci, et à la prochaine!
[Visuel : Le texte disparaît puis est remplacé par un texte en blanc où il est écrit: « À la prochaine! ».]
00:09:13
[Visuel : Le logo du Gouvernement du Canada et le logo de la SCHL apparaissent à l'écran sur un fond blanc.]
[Audio : La musique s'estompe.]
Accélérer l’offre : équilibrer construction et protection des locataires
13 août 2025
9:13 Min.

Invité : Aled ab Iorwerth, économiste en chef adjoint à la SCHL
Écoutez le balado Sous notre toit pour découvrir comment l’harmonisation de l’offre, des investissements et des politiques peut aider à rééquilibrer le marché locatif au Canada.
La crise du logement locatif s’aggrave au Canada. L’accession à la propriété étant hors de portée pour beaucoup de gens, la location n’est plus une étape transitoire, mais une solution permanente. Pour remédier à la pénurie, il faut adopter une approche coordonnée qui englobe les investissements du secteur privé, des politiques intelligentes et de solides mesures de protection des locataires.
En bref
- La demande de logements locatifs augmente rapidement, mais l’offre ne suit pas le rythme.
- L’investissement privé est essentiel, mais il faut un bon cadre stratégique.
- Le contrôle des loyers peut nuire à l’offre et à la qualité des logements.
La crise de l’abordabilité du logement au Canada a focalisé l'attention sur le logement locatif. La location était auparavant considérée comme une étape temporaire sur le chemin de l’accession à la propriété. Pour beaucoup de personnes au Canada, elle est maintenant la seule option viable pour se loger. Or, l’offre actuelle de logements locatifs est loin d’être suffisante pour répondre à la demande croissante.
Selon la SCHL, pour rétablir l’abordabilité, il faudra construire des millions de logements, dont beaucoup de logements locatifs. Les gouvernements ne peuvent pas construire suffisamment de logements à eux seuls. C’est pourquoi l'intervention et l’investissement du secteur privé sont essentiels.
La participation d’investisseurs privés dans le marché locatif soulève souvent des préoccupations. Les critiques s’inquiètent de la financiarisation, car l’achat de biens immobiliers par de grands investisseurs pourrait faire croître les loyers. Toutefois, les recherches de la SCHL montrent que cette crainte n’est pas appuyée par les données. Les loyers élevés dans les immeubles appartenant à des fiducies de placement immobilier sont généralement justifiés. En effet, la taille de ces immeubles, leur construction récente et les commodités offertes expliquent les loyers demandés, qui ne sont pas le fruit de pratiques abusives.
Le contrôle des loyers est un sujet controversé. Bien qu’il puisse sembler une solution simple, le contrôle des loyers pourrait faire plus de mal que de bien, selon les données probantes. Les plafonds de loyer ont fait diminuer l’offre et la qualité des logements et pourraient même faire croître les loyers moyens. Ces mesures de contrôle pourraient aussi profiter davantage aux locataires à revenu élevé qu’aux personnes qui en ont le plus besoin. Les stratégies efficaces à long terme combinent des mesures de protection des locataires et des incitatifs pour maintenir et accroître le parc locatif.
Le risque d’expulsion est une autre préoccupation. Les données montrent qu’environ 1 à 3 % des locataires sont expulsés chaque année. La plupart des expulsions se font sur le marché secondaire, où les propriétaires individuels peuvent vouloir vendre les copropriétés qu’ils offrent en location ou encore y emménager. Les logements destinés à la location, quant à eux, ont tendance à offrir plus de stabilité.
Ce qui se passe ailleurs dans le monde peut nous donner des idées pour améliorer le marché locatif au Canada. En Suède, le contrôle rigoureux des loyers a donné lieu à de longues listes d’attente. À Tokyo, le contrôle des loyers est limité, de solides mesures de protection des locataires sont en place et l’offre de logements est abondante. C’est un modèle qui vaut la peine d’être exploré. La clé, c'est l'équilibre – c'est ce qu’il faut retenir ici. L’efficacité des systèmes de logement dépend davantage d’une conception réfléchie des politiques que de mesures extrêmes.
Pour vraiment s’attaquer à la crise du logement locatif, le Canada a besoin d’un écosystème qui encourage un rythme stable de construction, protège efficacement les locataires et rend les investissements à long terme attrayants. Sans la combinaison de ces éléments, nous risquons de prendre encore plus de retard.
Lisez l’article complet pour en savoir plus à propos des constatations de la SCHL sur l’offre de logements locatifs, la financiarisation et la protection des locataires.
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