Cette recherche explore le rôle des investisseurs privés dans la hausse des loyers au Canada. Les loyers records et les faibles taux d’inoccupation sont préoccupants. Les placements immobiliers privés, surtout par l’entremise de fiducies de placement immobilier (FPI), sont souvent tenus responsables de ces hausses. La SCHL a étudié les FPI à Montréal, à Toronto et à Vancouver afin de comprendre leur incidence. Les constatations montrent que, bien que les FPI soient en croissance dans ces marchés, leurs loyers sont semblables à ceux d’autres propriétaires-bailleurs dans la même région.
Le pourcentage d’immeubles locatifs détenus par des FPI a varié au fil des ans, allant de 6 à 12 % à Montréal, Toronto et Vancouver. Les loyers des propriétés détenues par des FPI sont souvent plus élevés que ceux des propriétés non détenues par des FPI : ils sont 25 % plus élevés à Montréal et de 1,8 à 5 % plus élevés à Toronto et à Vancouver. Toutefois, cet écart est surtout attribuable aux FPI qui achètent des propriétés dans des quartiers offrant de meilleures commodités. Après rajustement selon l’emplacement des propriétés et les différences opérationnelles, les écarts dans les loyers disparaissent en grande partie. Les FPI n’exigent pas de loyers plus élevés que ceux exigés par les propriétaires-bailleurs semblables dans les mêmes secteurs. Leurs stratégies, comme le ciblage de quartiers qui s’embourgeoisent, jouent un rôle plus déterminant dans la hausse des loyers observée.
- Auteur :
- SCHL
- Document Type :
- Date de publication :
- 13 août 2025
