La recherche démontre comment le Canada peut atteindre ses objectifs en matière de logement et de climat au moyen d’approches d’aménagement novatrices. À l’aide du modèle de croissance des infrastructures, qui simule les coûts des matériaux et les coûts environnementaux, on détermine les pratiques de construction pour atteindre les cibles de logement dans les limites environnementales. En accordant la priorité à la construction de logements collectifs, en maximisant les possibilités de construction intercalaire et en misant sur des pratiques de construction circulaire, cette recherche fournit un cadre pratique et durable. Ce cadre soutient la construction de 3,5 millions de logements d’ici 2030, tout en permettant de réduire les émissions et d’améliorer l’abordabilité.
3 Principales observations
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Accorder la priorité aux logements collectifs : les conceptions efficaces réduisent la quantité de matériaux et de déchets ainsi que les coûts tout au long du cycle de vie d’un immeuble.
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Maximiser la construction intercalaire : optimiser l’utilisation des terrains existants permet de réduire au minimum l’impact environnemental, de promouvoir le potentiel piétonnier et de diminuer le besoin de nouvelles infrastructures.
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Adopter des pratiques de construction circulaire : réutiliser les matériaux permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre, de conserver les ressources et de construire de façon durable.
Étendue du projet et résultats attendus
Une solution novatrice pour atteindre les objectifs en matière de logement et de climat
Le Canada doit relever 2 défis pressants :
- D’ici 2030, créer 3,5 millions de logements supplémentaires pour rétablir l’abordabilité du logement.
- Réduire les émissions de gaz à effet de serre pour atteindre les cibles de durabilité.
En ce moment, les pratiques de construction rendent difficile l’atteinte de ces deux objectifs.
La recherche, dirigée par Keagan Rankin et sa partenaire de recherche, Shoshanna Saxe, de l’Université de Toronto, explore la façon dont le Canada peut répondre à ses besoins en matière de logement tout en respectant les limites environnementales. Elle visait à répondre à cette question : Comment le Canada peut-il construire les logements dont il a besoin tout en respectant les limites de durabilité environnementale?
Les résultats de la recherche précisent des stratégies pratiques pour harmoniser l’aménagement de logements avec les objectifs de durabilité.
Mesure de l’impact environnemental du logement
L’équipe de recherche a élaboré une approche collaborative axée sur les données. Elle a travaillé avec des dizaines de sociétés canadiennes de conception pour analyser des centaines de conceptions d’immeubles résidentiels.
En quantifiant les matériaux utilisés au moyen de technologies de pointe, comme la modélisation des informations de construction et le jumelage numérique, elle a créé la base de données la plus détaillée au monde dans le domaine de la construction résidentielle. Cette ressource a permis à l’équipe de voir, pour la première fois, tout l’impact environnemental des pratiques de construction d’aujourd’hui.
À l’aide de la base de données, l’équipe a élaboré le modèle de croissance des infrastructures, un outil qui simule les coûts matériels et environnementaux des futurs quartiers. Le modèle a mis à l’essai divers scénarios pour déterminer les pratiques de construction qui répondent aux objectifs du Canada en matière de logement. Ces pratiques devaient aussi respecter les limites environnementales et fournir des renseignements pratiques et concrets sur le développement durable.
Le modèle de croissance des infrastructures peut tenir compte d’un degré d’incertitude plus élevé que les méthodes précédentes. Cet avantage est essentiel à la prise de décisions efficaces. C’est donc aussi un outil précieux pour relever des défis semblables dans d’autres parties du monde.
Partenariats et évolution des politiques
La collaboration avec des partenaires du secteur privé, des dirigeants municipaux et d’autres parties prenantes a été essentielle au succès et à l’application élargie de la recherche. Ces partenariats démontrent le potentiel de solutions reproductibles et efficaces partout au Canada.
- Ville de Toronto : l’intégration des constatations dans son règlement révisé sur les immeubles collectifs permet d’accroître la densité et la durabilité des ensembles résidentiels.
- Dirigeants municipaux : dans des villes comme Victoria et Burnaby, en Colombie-Britannique, ils ont tiré parti de renseignements pour éclairer les stratégies d’urbanisme et de logement faisant progresser la décarbonisation et le développement durable à l’échelle locale.
- Transmission des connaissances : la recherche a fait l’objet d’un examen par des pairs dans deux importantes revues sur la durabilité et a été présentée à plusieurs conférences, touchant des centaines de parties prenantes.
Ces efforts soulignent le rôle de la collaboration dans l’élaboration de politiques visant à promouvoir le logement durable et abordable partout au pays.
Progression du logement durable grâce à la collaboration dans le domaine de la recherche et des politiques
La recherche démontre que le Canada peut aborder l’abordabilité du logement et la compatibilité climatique en même temps. En revisitant la façon dont les logements sont conçus, construits et répartis, les résultats offrent des solutions pratiques et évolutives qui profitent aux collectivités d’aujourd’hui et de demain.
Programme : Prix d’excellence en recherche sur le logement
Volet d’activités : Prix Toit d’or pour l’excellence en recherche sur le logement
Titre de la recherche : Logement abordable et limites climatiques : Un modèle de croissance durable
Chercheur principal : Keagan Rankin, Université de Toronto
Collaborateurs et partenaires du projet :
- Shoshanna Saxe, Université de Toronto