13 juin, 2025
00:00:03
Glyn : Chaque année, 2 700 maisons sont démolies dans le Grand Vancouver pour faire place à des aménagements de forte densité.
(Visuel : Vue aérienne du Grand Vancouver. La caméra montre une clôture cadenassée à l’extérieur. On voit des panneaux d’agences immobilières sur plusieurs maisons et un panneau d’information au sujet des demandes d’aménagement, puis une pelle mécanique creusant dans un terrain et une femme qui regarde ce qui se passe. La caméra montre une vue aérienne de pelles mécaniques qui creusent dans un terrain.)
00:00:13
Glyn Lewis, PDG et fondateur de Renewal Development : Nous estimons qu’environ 700 de ces habitations sont en parfait état, et en ce moment, elles finissent toutes à la décharge.
(Visuel : La caméra passe à Glyn Lewis qui parle, puis à un plan aérien de pelles mécaniques et de maisons démolies.)
00:00:22
Glyn : C’est un gaspillage incroyable. Et aussi du point de vue du changement climatique. Il existe des solutions beaucoup plus responsables que la démolition.
(Visuel : La caméra montre d’autres maisons en train d’être démolies.)
00:00:32
(Texte à l’écran : Une deuxième chance : Sauver les maisons individuelles de la démolition)
(Visuel : La caméra montre un bateau transportant une maison.)
00:00:41
Darlene Hadden, ancienne propriétaire à Port Moody : Nous avons emménagé dans la maison à Coronation Park il y a près de 40 ans, avec notre fils et notre fille. Lorsque nous avons vu la maison, nous l’avons trouvée magnifique. La cour arrière ressemblait à un parc. Nous n’arrivions pas à croire à la chance que nous avions eue d’acheter cette maison. Nous recevions notre famille et nos amis à chaque anniversaire, remise de diplôme ou mariage, ce qui me plaisait énormément.
(Texte à l’écran : Darlene Hadden, ancienne propriétaire à Port Moody)
(Visuel : La caméra montre des panneaux de rue à Port Moody. Elle montre un plan éloigné de la ville avec de l’eau et un quai au premier plan. À l’écran, on voit la cour arrière de Darlene et des fleurs en pot, puis des photos de l’extérieur de la maison, de la famille de Darlene à Noël, lors d’anniversaires, de remises de diplômes et de mariages.)
00:01:12
Glyn : Les gouvernements du Canada et de la Province et les administrations locales ont fortement encouragé la densification de nos zones urbaines afin de créer les logements dont nous avons besoin pour mettre fin à cette pénurie et à la pression inflationniste sur les coûts du logement.
(Texte à l’écran : Glyn Lewis, PDG et fondateur de Renewal Development)
(Visuel : La caméra montre Glyn Lewis qui parle, assis dans son bureau. La caméra montre un panneau de l’entreprise Wesgroup, une tour d’habitation sur un coin de rue et un grand panneau sur lequel on peut lire « Inlet District ». La caméra passe à un mur où sont écrits les mots « Wesgroup » et « Homes coming soon » [« De nouvelles maisons à venir »].)
00:01:29
Dean Johnson, premier vice-président à l’aménagement chez Wesgroup : Les regroupements de terrains sont une pratique courante. Ce secteur était surtout un quartier de banlieue avec des maisons individuelles. Avec l’arrivée du transport en commun rapide et d’autres infrastructures, certains cherchent à densifier des banlieues et des noyaux urbains du Lower Mainland.
(Texte à l’écran : Dean Johnson, premier vice-président à l’aménagement chez Wesgroup)
(Visuel : La caméra montre Dean Johnson qui parle dans son bureau. La caméra montre des voitures qui circulent et des tours d’habitation, puis passe à une vue d’ensemble de la ville.)
00:01:47
Darlene : Nous ne voulions absolument pas vendre. Nous voulions simplement rester là où nous étions; nous pensions que nous y demeurerions jusqu’à la fin de nos jours.
(Visuel : La caméra montre une vieille photo du quartier de Darlene, puis une photo d’une ancienne route.)
00:01:58
Dean : Il était donc important pour nous de comprendre ce que ces logements représentaient pour les personnes qui y habitaient. Nous avons eu beaucoup de conversations chargées d’émotions avec elles surtout par rapport aux bons souvenirs que les propriétaires conservent de la maison où ils ont vécu pendant des décennies.
(Visuel : La caméra montre une vue aérienne d’un terrain à côté d’une autoroute. Elle passe à une forêt avec des terrains défrichés où se trouvait auparavant une maison. La caméra montre Dean Johnson qui parle. Elle montre ensuite Darlene, qui touche un mur de sa maison où sont inscrits des noms. Darlene sourit à la caméra.)
00:02:17
Glyn : Je suis en faveur de la densification de nos centres urbains, surtout dans le contexte de la pénurie de logements. Le défi réside dans le processus pour atteindre cette densité, car il engendre un volume de déchets impressionnant. Je me suis rendu dans une salle de conférence au sein des bureaux de Wesgroup et j’ai dit : « Vous avez un énorme regroupement de terrains. Vous allez payer une entreprise de démolition pour démolir 60 maisons individuelles. Il semble y en avoir au moins 10 qui sont en parfait état. » Au lieu de démolir ces 10 maisons, notre mission en tant qu’entreprise est de soulever les maisons, de les déménager et de les réinstaller dans des collectivités qui ont besoin de logements de bonne qualité.
(Visuel : La caméra montre Glyn qui parle, assis. Elle passe à une maquette d’une tour d’habitation entourée de figurines humaines et à un panneau à la porte d’entrée sur lequel on peut lire « Inlet District ». La caméra montre une vidéo du Inlet District, un ensemble de tours d'habitation. Elle passe à un terrain clôturé où un panneau indiquant « Inlet District » est posé sur la clôture. La caméra montre l’extérieur d’une maison, puis d’autres maisons. Elle montre des engins de construction qui soulèvent des maisons et des travailleurs qui placent de l’équipement à l’intérieur.)
00:02:58
Cheffe Lenora Joe, de la Nation Shíshálh : Il est aujourd’hui urgent de trouver des logements dans notre communauté. Plus de 200 personnes sont sur une liste d’attente pour un logement. De plus, la majorité des membres de notre communauté vivent à deux ou trois familles dans une habitation de trois chambres. Nous avons besoin de logements; c’est notre priorité. Et voilà l’une des façons les plus simples, les plus rapides et les plus durables d’atteindre cet objectif.
(Texte à l’écran : Lenora Joe, cheffe de la Nation Shíshálh)
(Visuel : La caméra passe à la cheffe Lenora qui parle, à l’intérieur. La caméra passe à une prise de vue d'une maison à moitié chargée dans un camion. La caméra montre un camion qui se déplace lentement, chargé d’une maison. La caméra fait un plan éloigné d’un bateau sur l’océan, transportant une maison.)
00:03:23
Glyn : Nous avions d’excellents partenaires autour de la table pour mener à bien ce projet. Wesgroup avait accepté que Renewal s’occupe du déplacement des maisons de façon responsable. La Nation Shíshálh, qui aurait pu faire le choix de construire des habitations ou d’acquérir des maisons modulaires ou préfabriquées. Mais nous avons étudié les chiffres, ainsi que la faisabilité du projet et le projet de déplacement s’est avéré plus abordable. Il y avait aussi Nickel Brothers qui, de toute évidence, avait de l’expertise dans le déplacement de grandes structures… Je pense que cette entreprise est parmi les meilleures en Amérique du Nord, sinon dans le monde.
(Visuel : La caméra revient à Glyn dans son bureau et montre en arrière-plan une photo d’une maison transportée par bateau. Gros plan sur les mains de Glyn, qui tape sur un clavier. La caméra passe à Dean, devant l’ordinateur dans son bureau, avec une tasse à café au nom d’Inlet District. La caméra montre quatre membres de la Nation Shíshálh qui chantent et jouent du tambour, puis la cheffe Lenora, Glyn, Dean et Jeremy. La caméra montre quelqu’un qui prend une photo d’un groupe de personnes à côté d’une maison chargée dans un camion et prête à être déplacée. La caméra montre un panneau de Nickel Bros sur un mur à l’extérieur. Elle montre l’équipement du camion. La caméra passe à Jeremy et à une réceptionniste travaillant à l’ordinateur.)
00:04:01
Jeremy Nickel, président de Nickel Bros : Nous avons un gros problème d’abordabilité du logement à l’heure actuelle. Nous croyons que les logements que nous déplaçons et qui sont réutilisés sont une réelle solution aux problèmes d’abordabilité et de durabilité.
(Texte à l’écran : Jeremy Nickel, président de Nickel Bros)
(Visuel : La caméra passe à Jeremy Nickel dans son bureau. La caméra montre Jeremy qui monte dans une camionnette de son entreprise.)
00:04:14
Glyn : La SCHL et le Défi d’offre de logement ont vu qu’il y avait là une occasion pour moi d’innover, puis de reproduire et de mettre à l’échelle mes innovations. J’espère déplacer entre 200 et 300 maisons par année. Et je pense que c’est possible.
(Visuel : La caméra montre Glyn, qui parle dans son bureau, puis qui travaille sur son ordinateur portable. Gros plan sur un autocollant sur l’ordinateur où on peut lire « Renewal Development ». La caméra revient à Glyn, qui sourit.)
00:04:30
Dean : Nous avions l’impression d’avoir fait quelque chose de bien, nous le savions au fond de nous-mêmes, mais de le constater sur le visage des gens et de voir leur satisfaction, c’est quelque chose de très spécial.
(Visuel : La caméra revient à Dean dans son bureau. Elle montre Dean qui sourit.)
00:04:43
Jeremy : Ce qui continue de m’étonner quand nous déplaçons une maison, c’est de voir tous ces gens qui sortent pour regarder l’opération en plein milieu de la nuit. Je suis certain qu’il existe une sorte d’attachement sentimental à une maison. Il y a quelque chose dans l’âme d’une maison.
(Visuel : La caméra passe à Jeremy dans son bureau, en train de parler. La caméra montre Jeremy debout, à l’extérieur, à côté d’une camionnette de son entreprise. La caméra montre des personnes, la nuit, en train de regarder une maison transportée par camion.)
00:05:00
Darlene : Lorsque nous avons appris que notre maison allait servir à quelqu’un d’autre, nous avons eu l’impression qu’elle allait avoir une deuxième vie. Nous nous trouvions très chanceux.
(Visuel : La caméra montre un bateau qui s’apprête à partir avec une maison à son bord. La caméra passe ensuite à Darlene, qui sourit.)
00:05:12
(Visuel : La caméra montre un bateau qui s’en va avec une maison à son bord. La caméra fait ensuite 2 prises de vue différentes d’une maison sur des pieux, ce qui indique qu’elle a été déplacée.)
(Texte à l’écran : Des maisons sauvées de la démolition.)
(Texte à l’écran : Déplacées pour une nouvelle vie.)
(Texte à l’écran : Reconstruites pour aider des gens.)
00:05:27
(L’écran s’estompe ensuite pour devenir blanc, et on voit le logo de Renewal Development en noir avec le texte suivant au-dessus : Images fournies par Renewal Development Le texte et le logo disparaissent, et le logo bilingue SCHL-CMHC apparaît au haut de l’écran, sur fond blanc. Le logo SCHL-CMHC se déplace à gauche et le mot-symbole Canada [logo du gouvernement du Canada] apparaît à sa droite.)
En bref
- Renewal Development s’associe à un promoteur et à une entreprise de déplacement de grandes structures pour sauver des maisons situées sur le plus grand regroupement de terrains de l’Ouest canadien.
- Nickel Bros déménage 10 maisons par remorque et par barge jusqu’à la Nation shíshálh, où des logements abordables seront fournis à des familles dans le besoin.
- Darlene Hadden, propriétaire-occupante, regarde sa maison quitter son quartier sur une remorque.
Darlene Hadden était absolument ravie d’apprendre ce que Glyn Lewis souhaitait faire avec son ancienne maison à Coronation Park.
« Lorsque nous avons appris que la maison allait servir à quelqu’un d’autre… nous nous sommes sentis si chanceux, explique Darlene. C’est comme si notre maison restait en vie. J’étais tellement heureuse d’apprendre ça. »
Un intérêt commun à tous les partenaires
Après avoir décroché le contrat de fournisseur de services de déplacement d’habitations pour Wesgroup, le promoteur durable Glyn Lewis a fait appel à Jeremy Nickel, PDG et propriétaire de la société de déplacement de maisons Nickel Bros.
L’entreprise familiale déplace des habitations à travers le Nord-Ouest du Pacifique depuis 70 ans.

« Nous déplaçons des immeubles, de grandes structures, des machines… Tout ce qui est grand et encombrant », explique Jeremy Nickel.
Jeremy a pris la relève de son père dans les années 1980. Depuis, il a été témoin de l’évolution des tendances en matière de réinstallation d’habitations.
« La plupart des bâtiments que nous déplaçons ont entre 40 et 50 ans. Les maisons des années 1950 et 1960 semblent particulièrement bien construites. Ces 10 dernières années, surtout avec la densification et le besoin d’accroître le nombre de logements dans les régions urbaines, on voit de plus en plus de maisons récentes vouées à la démolition. C’est là que nous intervenons pour les sauver. »
La mission de réutilisation portée par Nickel Bros en faisait le partenaire tout trouvé de Renewal Development pour le projet de Coronation Park.
En prime, Glyn et Jeremy se connaissaient déjà. Ils s’étaient rencontrés quelques années plus tôt, lorsque la sœur de Glyn avait dû sauver sa propre maison de la décharge.
[À REGARDER] Glyn explique la genèse de Renewal Development
Ensemble, Glyn et Jeremy ont examiné les maisons de Coronation Park et évalué celles qui pouvaient être réutilisées ailleurs. Ils ont notamment pris en compte :
- l’intégrité de la structure
- les matériaux dangereux
- les exigences de modernisation
- la facilité de déplacement
Une solution rapide et abordable pour les collectivités côtières
La Nation shíshálh, située à environ 50 km au nord-ouest de Vancouver, éprouve des besoins urgents en matière de logement.
« Plus de 200 personnes sont sur liste d’attente pour un logement, affirme la cheffe Lenora Joe.
La majorité des membres de notre communauté vivent à 2 ou 3 familles dans un seul logement de 3 chambres. Il nous faut des logements. C’est notre priorité. »
La communauté avait exploré diverses options, sans grand succès. Compte tenu de son emplacement, les coûts de transport, de construction et de main-d’œuvre étaient plus élevés qu’à Vancouver ou à Victoria.
Lorsque Glyn a proposé de fournir des maisons existantes à la communauté, l’idée a semblé idéale.

« Ils auraient pu construire des maisons neuves, ou opter pour des maisons modulaires ou préfabriquées. Mais nous avons étudié les chiffres, ainsi que la faisabilité et la qualité des maisons, et le projet de déplacement s’est avéré plus abordable », explique Glyn.
En ce qui concerne les maisons non sélectionnées pour une réinstallation, certains objets comme des armoires de cuisine, des appareils électroménagers et des appareils sanitaires ont été récupérés pour être réutilisés.
Toutes les conditions étaient enfin réunies pour avancer.
« Nous avions d’excellents partenaires autour de la table pour réussir », affirme Glyn.
La prise de contact avec les anciens résidents
Pour assurer la sécurité des logements en attendant leur réinstallation, Glyn a pris une décision inhabituelle.
« Je croyais profondément au projet. Il fallait que ça fonctionne. Je ne voulais pas que quelqu’un arrive et démolisse toutes nos maisons. Alors je me suis dit qu’il serait utile d’avoir une plus grande présence sur le site. »
Glyn a décidé de s’installer dans l’une des maisons vides. Il s’en est servi comme espace de vie et de travail.
C’est à cette époque qu’il a rencontré Rose McFarland et qu’il lui a expliqué ce qui attendait les maisons vacantes.
« … Elle a dit : “Glyn, je pense que ce que vous faites est formidable et admirable… J’aimerais vous présenter quelques-uns des anciens propriétaires-occupants, car je pense que votre idée leur ferait chaud au cœur. »
[À REGARDER] Glyn prend contact avec les anciens propriétaires-occupants
Fête communautaire le jour du déménagement
Bon nombre des personnes avec lesquelles Glyn a communiqué sont venues voir leur maison quitter le quartier. C’était le cas de Darlene.
« C’était à la fois exaltant et triste, vous savez… de voir votre maison et vos souvenirs remonter la rue sur une remorque. »
Les familles, les voisins et les amis se sont retrouvés dans les rues. Ils ont observé la scène sur des chaises ou depuis des balcons.
« Nous déplaçons des sous-marins, des équipements massifs, de grands navires… Pourtant, on ne peut pas dire que le grand public soit très attiré par ce type de manœuvre, explique Jeremy.
Avec les maisons, il y a une sorte d’attachement sentimental… comme si elles avaient une âme. »
Un nouveau départ
À mesure que la Nation shíshálh installe les maisons déplacées, le modèle de Renewal Development gagne en popularité. Glyn est reconnaissant du soutien qu’il a reçu de la SCHL et du Défi d’offre de logement.
« Ils ont vu que j’avais le potentiel d’apporter de l’innovation, puis de reproduire le processus et de le mettre à l’échelle… J’aimerais déplacer 200 ou 300 maisons par an, et je pense que c’est possible. »

« Je suis si heureuse que la Première Nation et Glyn aient manifesté autant d’intérêt pour sauver notre maison. Sinon, elle aurait fini au dépotoir », explique Darlene.
Elle n’en a gardé qu’une seule chose : une porte témoignant de la taille de ses enfants à mesure qu’ils grandissaient. Darlene espère que les nouveaux occupants trouveront des moyens similaires de s’approprier les lieux. Elle a hâte de les rencontrer une fois la maison prête à être habitée.
« J’ai beaucoup de chance que notre maison ait été choisie et que quelqu’un d’autre puisse y écrire un chapitre de sa vie. »
FAITS SAILLANTS
- Renewal Development fait partie des 16 finalistes du quatrième cycle du Défi d’offre de logement de la SCHL et d’Impact Canada. Le programme met les spécialistes et les professionnels du logement au défi de concevoir des solutions novatrices aux problèmes de logement.
- Le Défi d’offre de logement relève d’Impact Canada qui collabore avec l’Unité de l’impact et de l’innovation du Bureau du Conseil privé et Infrastructure Canada.