Le jour de la fête du Canada, le gouvernement du Canada a considérablement réduit les obstacles au commerce interprovincial imposés par le gouvernement fédéral partout au pays. Des mesures semblables avaient été prises à l’échelle des provinces. La Nouvelle-Écosse, l’Île-du-Prince-Édouard, le Québec, l’Ontario, le Manitoba, l’Alberta et la Colombie-Britannique ont tous adopté des lois, présenté des projets de loi ou conclu des ententes pour réduire leurs obstacles au commerce interprovincial.
Ces changements stimuleront la construction résidentielle et pourraient aider à combler l’écart dans l’offre de logements au fil du temps. Toutefois, à eux seuls, ils pourraient ne pas favoriser l’abordabilité des logements pour propriétaires-occupants. Pour que l’élimination des obstacles au commerce interprovincial ait la plus grande incidence possible sur l’offre de logements, le Canada doit aussi tenir compte d’autres contraintes interprovinciales, notamment la nécessité d’améliorer les infrastructures de transport ouest‑est.
Selon une nouvelle modélisation de la SCHL, l’élimination des obstacles au commerce interprovincial pourrait se traduire par plus de 30 000 mises en chantier d’habitations supplémentaires par an. Le nombre annuel total de mises en chantier pourrait ainsi atteindre près de 280 000 avec le temps. Les mesures qui sont prises vont donc contribuer de façon importante à combler l’écart dans l’offre de logements au Canada. Les mises en chantier qui en découleront représentent près de 15 % de l’offre supplémentaire qui sera nécessaire chaque année au cours de la prochaine décennie pour que l’abordabilité revienne aux niveaux d’avant la pandémie, selon les estimations récentes de la SCHL. L’élimination des obstacles au commerce interprovincial se traduira aussi par une augmentation d’environ 6 % du revenu des ménages.
La réduction des obstacles au commerce interprovincial devrait renforcer l’économie de plusieurs façons, ce qui stimulera la demande de logements pour propriétaires-occupants partout au Canada. Elle pourrait mener à :
- une économie globale plus forte;
- une baisse du taux de chômage;
- une hausse du revenu des ménages.
Grâce à l'augmentation de l’offre et au pouvoir d’achat accru par la hausse des revenus, un plus grand nombre de ménages pourront accéder à la propriété. Dans un premier temps, ce nombre de ménages augmentera d’environ 300 000, mais il diminuera graduellement à mesure que la hausse des revenus fera croître la demande et les prix sur le marché de l’habitation. D’ici 2035, le nombre supplémentaire de ménages qui pourront accéder à la propriété, par rapport à la situation actuelle, sera donc d’environ 150 000. Cela signifie qu’un nombre équivalent de logements locatifs pourraient se libérer pour les ménages qui souhaitent intégrer le marché locatif ou améliorer leur situation locative. Le graphique ci-dessous montre l’effet, au fil du temps, de l’élimination des obstacles au commerce interprovincial sur le nombre de ménages qui deviennent propriétaires-occupants.