Faire ressortir nos forces dans le Grand Victoria

Il existe des preuves solides des liens entre la violence, l’instabilité du logement et l’itinérance chez les femmes et les personnes de diverses identités de genre. Malgré cela, les secteurs des services aux personnes en situation d’itinérance et aux victimes de violence familiale travaillent souvent séparément, les deux systèmes fonctionnant au maximum de leurs capacités. Ainsi, ces personnes se voient refuser l’accès aux services, leurs séjours dépassent les limites du programme et elles subissent d’autres conséquences négatives.

Le laboratoire de solutions Surfacing our Strengths explorera des mesures prometteuses et culturellement appropriées pour les femmes+ confrontées à l’itinérance. Pour ce faire, le laboratoire réunira un groupe de parties prenantes diversifiées. Le but sera d’apprendre d’autres groupes du système, notamment des femmes+ ayant une expérience vécue de l’itinérance et de la violence familiale. Ensemble, ils élaboreront des stratégies axées sur la personne qui appuieront la création de logements sûrs et stables pour les femmes+ confrontées à l’itinérance.

Étendue du projet et résultats attendus

Logements et systèmes de soutien appropriés pour les femmes+

Les expériences de l’itinérance et des besoins en matière de logement ne sont pas neutres en ce qui a trait au genre. Le genre joue un rôle distinct dans l’accès à un logement sûr et stable. Les femmes+ (ce qui comprend les femmes et les personnes d’identité de genre marginalisée) sont particulièrement vulnérables à l’itinérance et à l’instabilité du logement. Leur identité peut aussi recouper d’autres facteurs, comme l’ethnicité, le statut socioéconomique, la déficience et les expériences de violence. Par conséquent, elles ont besoin de logements et de solutions de soutien adaptées à leurs besoins particuliers.

Toutefois, il peut être difficile pour les femmes+ confrontées à l’itinérance de s’y retrouver dans les systèmes de services aux sans-abris et de lutte contre la violence familiale. Les conditions d’admissibilité et les capacités de service limitées en sont souvent la raison. Ces obstacles peuvent également être accentués par d’autres systèmes, comme les services de santé et l’aide au revenu, et par des problèmes d’abordabilité du logement. Cela peut empêcher les femmes+ de trouver le logement sûr et stable dont elles ont besoin.

Explorer des stratégies adaptées à la culture et axées sur la personne

Le laboratoire élaborera des stratégies pour soutenir la création de logements sûrs et stables pour les femmes+ confrontées à l’itinérance. Il adoptera une approche systémique et réunira différents secteurs et parties prenantes, dont certains opèrent séparément. Ce groupe diversifié explorera des solutions adaptées à la culture et axées sur la personne pour appuyer la création de logements sûrs et stables.

Le laboratoire se déroulera en 5 phases :

• La phase de définition sera consacrée à la recherche contextuelle et à la création d’une stratégie de mobilisation des différentes parties prenantes. On mettra sur pied l’équipe de leadership du laboratoire, on communiquera avec les parties prenantes et on créera un cadre d’évaluation en cours d’exécution du laboratoire.
• La phase de découverte réunira des participants du laboratoire représentant des perspectives et des groupes différents. Ils examineront la question afin de comprendre les défis à relever. Une série d’ateliers, appuyés par des activités de recherche participative, permettra d’explorer l’expérience vécue des problèmes et des systèmes concernés.
• Au cours de la phase d’élaboration, les participants au laboratoire passeront de l’approfondissement de leur compréhension du problème à la recherche d’éventuelles solutions. Ils recevront du soutien pour aller au-delà des interventions superficielles afin d’explorer des idées s’attaquant aux causes fondamentales des défis. Les participants collaboreront aussi pour trouver des prototypes de solutions potentielles.
• Pendant la phase de mise en œuvre et de prototypage, de petites équipes seront chargées de tester, d’adapter et de réviser rapidement les prototypes. Cela les aidera à déterminer ceux qui sont les plus susceptibles d’avoir une incidence. Les équipes recevront du soutien pour documenter leurs expériences et évaluer leurs apprentissages. Cela permettra de peaufiner davantage les prototypes.
• La phase de la feuille de route permettra aux participants au laboratoire de collaborer pour échanger leurs constatations et explorer les résultats des tests des prototypes. Ils collaboreront pour créer une feuille de route pour les solutions les plus prometteuses. Ils élaboreront également des plans de mise en œuvre pour les faire progresser. Ces plans seront communiqués aux principales parties prenantes et communautés à des fins de validation et pour mobiliser les principaux partenaires avant les prochaines étapes.

Partager les expériences vécues

Plusieurs produits seront créés au cours des phases du laboratoire. Notamment, des bulletins, un rapport écrit sur les processus et les prototypes du laboratoire et une série de sites Web et d’articles de blogue. À la fin du laboratoire, les participantes seront également encouragées à échanger sur leurs expériences vécues grâce à des moyens d’expression artistiques. Cela donnera aux pairs chargés de la recherche et aux participantes ayant une expérience vécue une dernière occasion de communiquer leurs réflexions et leurs expériences à travers l’art.

Les divers membres de la Greater Victoria Coalition to End Homelessness (GVCEH) communiqueront les résultats du laboratoire. L’Aboriginal Coalition to End Homelessness (ACEH) fera de même. Les résultats pourront également être présentés sur les plateformes Homeless Hub, Vers un chez-soi Canada et ShelterSafe (Hébergement Femmes Canada).