Construction : Modèle Logement d’abord pour les jeunes

Ce projet souligne l’importance de comprendre l’expérience des jeunes aux prises avec l’itinérance, l’instabilité du logement et des problèmes de santé mentale. Il présente des réflexions provenant directement de jeunes sur leur expérience en matière d’insécurité liée au logement et d’itinérance. Il présente aussi des renseignements sur les lacunes importantes des programmes de soutien existants. La recherche peut éclairer les programmes fondés sur des données probantes et les services de soutien pour l’élaboration de programmes de logement pour les jeunes. Les jeunes ont aussi pu transformer leur histoire en une installation artistique.

Lire le rapport final (en anglais seulement)

Étendue du projet et résultats attendus

Renseignements clés obtenus des jeunes sur leur expérience de l’itinérance :

• Même lorsque les services gouvernementaux de soutien au logement répondent aux besoins des jeunes en matière de sécurité physique contre la violence, ils ne répondent pas aux besoins sociaux et émotionnels.
• Les critères d’admissibilité aux programmes gouvernementaux de soutien aux jeunes créent souvent un obstacle à l’accès au logement.
• Le soutien et le mentorat d’adultes en santé doivent être offerts sans que les jeunes craignent de ne plus pouvoir combler leurs besoins de base.
• Les expériences vécues d’insécurité liée au logement et d’itinérance ne disparaissent pas simplement une fois que les jeunes ont accès à un logement stable. Bon nombre d’entre eux expriment de l’anxiété à l’égard des introductions par effraction et des vols, en plus de la crainte de perdre leur logement pour des raisons hors de leur contrôle.

Installation artistique interactive

À partir de la recherche, une installation artistique interactive a été créée pour saisir les émotions et les expériences des jeunes en situation d’itinérance. L’installation a été aménagée dans un ancien espace public à Saint John, au Nouveau-Brunswick. Elle couvrait une superficie de 40 pieds sur 32 pieds, entourée de murs de 8 pieds de hauteur. Au total, 453 personnes ont visité l’installation sur une période de 8 jours. La recherche a révélé que l’utilisation de l’art comme forme d’action sociale peut contribuer à réduire la stigmatisation dans nos collectivités. L’installation a permis de sensibiliser les jeunes en situation d’itinérance dans leur propre ville et d’établir des liens entre eux.

Répercussions sur le secteur de l’habitation

La recherche met en lumière les expériences vécues par les jeunes en situation d’insécurité liée au logement et d’itinérance. Elle permet de comprendre les structures systémiques qui créent des obstacles à la satisfaction des besoins des jeunes en matière de logement. On y présente des renseignements clés qui permettent d’offrir, de façon plus éclairée, des services de soutien et des programmes de logement aux jeunes. Elle contribue également à déstigmatiser les expériences des jeunes en matière d’insécurité liée au logement et d’itinérance, et à faire progresser le mieux-être et les liens au sein de la collectivité.

Prochaines étapes

• L’installation artistique sera présentée dans plusieurs régions de la province afin de faire progresser la mobilisation communautaire et la déstigmatisation des expériences d’insécurité liée au logement et d’itinérance chez les jeunes.
• Les efforts se poursuivront en collaboration avec des partenaires communautaires pour promouvoir de meilleurs services de soutien au logement pour les jeunes.
• Les résultats de la recherche sont publiés pour appuyer les efforts de mobilisation et de défense des droits en faveur d’un modèle Logement d’abord pour les jeunes fondé sur des données probantes et sur des perspectives obtenues directement de ces derniers.