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Le logement, ça compte

Le 3 décembre 2015

Notes d’allocution pour Evan Siddall, président et premier dirigeant de la Société canadienne d'hypothèques et de logement

Chambre de commerce du Montréal métropolitain
Palais des congrès de Montréal
1001, Place Jean-Paul-Riopelle
Montréal (Québec)

Seul le texte prononcé fait foi

Merci madame Labelle et merci à vous tous pour votre accueil chaleureux. Je suis content d’être à Montréal, une ville qui m’est chère et qui est si importante dans l’histoire de notre pays.

Pour moi, Montréal est la plus canadienne des villes… une cité cosmopolite où le français et l'anglais sont parlés sans effort, où le hockey est une religion, où n'importe quelle culture peut s'épanouir et où les peuples fondateurs coexistent dans la tolérance et l'affection mutuelle, un exemple pour la planète.

Je me souviens avec grande fierté d'avoir participé au grand rassemblement de la place du Canada en 1995, alors que des milliers d'entre nous vous ont suppliés de rester dans le giron canadien. L'Anglo que je suis vous remercie – même 20 ans plus tard – d'avoir laissé votre société distincte faire partie de notre pays à tous.

Je remercie la Chambre de commerce du Montréal métropolitain de me donner l'occasion de vous parler de quelque chose qui est très important pour moi, mais aussi pour l'ensemble des Canadiens, à savoir que « le logement, ça compte ».

Réfléchissez un instant à tous les bienfaits qu'un bon logement apporte aux individus, aux familles et aux collectivités. 

Notre foyer nous garde au chaud et au sec – un aspect essentiel dans un climat comme le nôtre. Mais c'est aussi un endroit sûr et stable pour élever une famille. Et pour les personnes qui sont propriétaires, un logement favorise la croissance de la richesse et la sécurité financière.

Aujourd'hui, je veux faire valoir que la sécurité résidentielle – avoir un foyer à soi – est une source de dignité. Elle profite aux familles, aux collectivités, à une ville de classe mondiale comme Montréal et à un pays formidable comme le nôtre.

J'aimerais prendre quelques minutes pour réfléchir à l'importance du logement. Je vais aussi vous parler des défis que notre système de logement doit surmonter et vous expliquer pourquoi la SCHL est liée à la santé de notre système de logement.

Le meilleur point de départ est sans doute le porte-monnaie. Nous savons que les frais de logement forment une large part du budget des ménages canadiens. En effet, le ménage moyen y consacre un peu plus du cinquième de son revenu total.

Or, pour les 20 % de soutiens économiques ayant le revenu le plus bas, les frais de logement représentent un bien plus lourd fardeau, soit près de 40 % de leur revenu; presque le double de la moyenne canadienne, et ce, pour les gens qui peuvent le moins se le permettre.

Cette situation peut obliger les ménages à faible revenu à faire des choix difficiles. En restreignant les ressources disponibles pour d'autres nécessités – comme la nourriture, les soins de santé et l'éducation, les frais de logement élevés peuvent rendre plus ardus les efforts que déploient les familles pour demeurer en santé et veiller au développement et à l'éducation des enfants.  

Les liens entre un bon logement et une bonne santé ont récemment été mis en évidence par le directeur de santé publique de Montréal, le docteur Richard Massé que je tiens à saluer et qui est parmi nous aujourd’hui.

Le docteur Massé a découvert que près de la moitié des locataires de Montréal qui consacrent plus de 30 % de leur revenu à leur loyer ont du mal à joindre les deux bouts chaque mois, et que un locataire sur quatre ne mange pas à sa faim.1 Sa conclusion était directe et allait droit au but :

« Le problème d’accès à des logements abordables empêche des milliers de Montréalais de se nourrir adéquatement. Des solutions doivent être rapidement mises de l’avant, car une alimentation déficiente peut mener à de nombreux problèmes de santé comme le diabète, l’hypertension, les maladies cardiovasculaires, l’obésité et plusieurs cancers ».

Le docteur Massé établit un lien important entre le logement abordable et l'alimentation, et ça va plus loin que ça. En fait, la Société canadienne de pédiatrie a émis l'avertissement suivant : « Les besoins en matière de logement peuvent nuire à tous les aspects de la santé physique, mentale, développementale et sociale des enfants et des adolescents. »2

Un logement surpeuplé peut nuire à la réussite scolaire d'un enfant quand celui-ci ne dispose pas d'un endroit calme pour étudier, et faire ses devoirs.3 Lorsque l'insécurité résidentielle se manifeste par des déménagements fréquents, il peut s'ensuivre des problèmes au chapitre de la maturité scolaire des enfants, de la continuité de leur éducation et de leur rendement à l'école, sans compter les conséquences à long terme en ce qui concerne l'emploi et le revenu.

À titre d'exemple, des chercheurs ont découvert aux États-Unis que l'instabilité résidentielle est étroitement liée à la maturité scolaire des enfants dès l'âge de cinq ans.4 Et qu'un déménagement durant l'enfance se traduit par la perte de près d'une demi-année sur le plan de la réussite scolaire. Quand les enfants doivent déménager trois fois ou plus, leurs revenus futurs étaient réduits de 52 %.5

Plus près de chez nous, lors d'une enquête financée par la SCHL et menée auprès d'acheteurs de maisons construites par Habitat pour l'humanité, les participants ont indiqué des améliorations généralisées du mieux-être et du rendement scolaire de leurs enfants après avoir emménagé dans leur nouveau logement.6

Dans la même veine, une étude a récemment évalué le « rendement social » des activités d'Habitat pour l'humanité Canada. Les auteurs ont constaté divers effets positifs, dont des emplois de meilleure qualité, un recours moins fréquent aux banques alimentaires et des activités de bénévolat et d'engagement civique plus fréquentes.7 L'étude a permis de déterminer que pour chaque dollar dépensé dans le cadre des activités de l'organisme, la société en tirait pour environ quatre dollars d'avantages.

Il est donc vrai que le logement, ça compte; que c’est bien plus qu’un toit au-dessus de la tête. Lorsque nous aidons les ménages à faible revenu à accéder au logement dont ils ont besoin, nous faisons plus que simplement leur fournir un toit. Nous aidons ces familles à établir des conditions gagnantes pour leur réussite sociale et économique.

Des études nous apprennent aussi que le type d'intervention pour le logement de même que la collectivité environnante sont deux importants vecteurs de succès.8

Étant donné que les ménages n'ont pas tous les mêmes besoins et que les conditions du marché varient d'une région à l'autre, il faut recourir à toute une gamme d'interventions, y compris l’aide au loyer et l'aide à la rénovation visant à améliorer la qualité des logements. Il ne faudrait pas non plus sous-estimer l'importance du soutien offert par les familles et le milieu, de la formation, de l'éducation et des débouchés d'emploi.

Un logement de qualité ne saurait remplacer d'autres conditions de succès clés, mais il procure manifestement la stabilité nécessaire pour aspirer à de meilleures perspectives d'avenir. À défaut de quoi, il est beaucoup plus difficile pour les Canadiens vulnérables d'améliorer leur sort.

On voit bien que le logement est important au niveau micro-économique, c'est-à-dire pour les familles et les ménages. Mais le logement est tout aussi important au niveau macro-économique, donc pour la stabilité économique et financière globale du Canada.

Un secteur de l'habitation solide favorise une économie robuste, notamment en créant des emplois en construction et en rénovation pour les Canadiens, et en procurant des retombées aux industries connexes. Dans l'ensemble, les dépenses liées au logement ont contribué pour 334 milliards de dollars au produit intérieur brut du Canada en 2014 – soit environ un sixième du PIB. À lui seul, le secteur de la construction représente approximativement 7 % du nombre total d'emplois au pays.

Notre examen des recherches menées à l'étranger nous a confirmé que la sécurité résidentielle et les marchés de l'habitation jouent un rôle important à l'égard de la stabilité sociale et économique. C'est dire combien les logements sûrs, stables et abordables sont avantageux tant pour les locataires que pour les propriétaires-occupants.9

La littérature permet aussi de conclure que même si les politiques fiscales favorisant l'acquisition d'un logement sont populaires dans certaines économies avancées, il ne faudrait pas trop mettre l'accent sur l'accession à la propriété au détriment d'autres formes d'occupation, car la stabilité économique pourrait s'en ressentir. Entre autres choses, cela pourrait encourager l’endettement excessif, une consommation accrue aux dépens de l'épargne, et un détournement des ressources économiques et des capitaux qui ne seraient alors plus disponibles pour d'autres investissements plus avantageux pour le développement économique.

D'ailleurs, certains analystes se demandent même si un taux de propriété trop élevé pourrait contribuer à une hausse du taux de chômage, un concept connu sous le nom de « conjecture d’Oswald », en référence aux travaux de cet économiste britannique.10 L'idée, ici, est que les propriétaires-occupants sont moins susceptibles de déménager que les locataires et limiteraient donc leur recherche d'emploi à la région où ils habitent. Si c'était vrai, ce comportement pourrait entraîner une élévation des taux de chômage globaux.

Nous avons demandé à Mario Fortin, Ph. D., du Département d’économique de l'Université de Sherbrooke, de se pencher sur ce que les recherches et les données internationales nous apprennent sur le Canada. Il a constaté que les études internationales font effectivement ressortir une corrélation positive entre la propriété et les taux de chômage globaux, et que les propriétaires sont moins mobiles que les locataires.

Cela dit, d'autres données révèlent que les propriétaires ne sont pas plus susceptibles d'être sans emploi que les locataires.11 Différents facteurs peuvent expliquer cette situation. Bon nombre de conditions personnelles qui permettent aux gens d'accéder à la propriété peuvent aussi améliorer leur employabilité. Et le fait d'avoir un prêt hypothécaire à rembourser peut inciter fortement les propriétaires à demeurer sur le marché du travail.

En fin de compte, le Canada a peut-être atteint un « juste équilibre », comme Boucles d'Or dans le vieux conte pour enfants.

Donc même si le logement peut favoriser la stabilité, les problèmes qui surviennent dans le secteur de l'habitation peuvent néanmoins révéler une instabilité financière plus vaste ou, dans certains cas, être la cause de cette instabilité. L'architecture du système de financement de l'habitation de différents pays peut contribuer ou nuire à la stabilité financière de leurs marchés de l'habitation.12

L'exemple récent le plus concret nous vient des États-Unis. Durant la période qui a précédé la crise financière mondiale, le laisser-aller des standards de prêts, le fait de laisser croire à une garantie hypothécaire implicite du gouvernement, la faiblesse des mécanismes réglementaires et d'autres facteurs ont provoqué une chute des marchés de l'habitation. La situation a dégénéré en crise pour l'ensemble du système financier international.

La situation a été tout autre au Canada. Nos bonnes pratiques de souscription ainsi que la rigueur de nos lignes de conduite et de nos mécanismes de réglementation ont contribué à faire du logement une force économique plutôt qu'une source d'instabilité.13

L'effet stabilisateur de la SCHL a aussi aidé. La manière dont nous sommes structurés nous épargne les conflits d'intérêts inhérents aux modèles Fannie et Freddie. Sans craindre de perdre la confiance de nos investisseurs, nous avons continué d'offrir de l'assurance prêt hypothécaire et des programmes de titrisation durant le ralentissement économique. Ainsi, les emprunteurs admissibles ont continué d'avoir accès à un financement illimité pour acheter des maisons et construire des immeubles locatifs.

Grâce au Programme d’achat de prêts hypothécaires assurés – une mesure temporaire ‒ nous avons fait en sorte, à l'époque, que les banques canadiennes puissent continuer de disposer de fonds à long terme pouvant être prêtés à des consommateurs, à des acheteurs d’habitations et à des entreprises. Ainsi, les prêteurs canadiens ont pu en grande partie éviter le problème de liquidité qui a mené à la crise des marchés de l'habitation dans d'autres pays.

Nous devons bâtir sur ce succès et ne pas présumer que la prochaine crise sera comme la dernière. Sur d'autres tribunes, j'ai parlé du travail que fait la SCHL pour consolider notre système financier.

Dans l'ensemble, le Canada jouit d'un système de logement robuste, mais certains points de pression demeurent sur notre radar.

L'abordabilité des logements est l'une de ces préoccupations. Bien que la majorité des Canadiens soit bien logée, environ 20 % des ménages n'arrivent pas à trouver sur le marché un logement répondant à leurs besoins. Et puisque le logement, ça compte, nous devons nous demander comment nous pouvons les aider de façon responsable.

Environ 12,5 % des ménages canadiens (soit un peu moins de 1,6 million au total) éprouvent des besoins impérieux en matière de logement. Ici, à Montréal, c'est 13,3 % des ménages, soit un peu plus de 200 000.

Le coût prohibitif des logements est de loin le problème le plus fréquent des ménages qui éprouvent des besoins impérieux en matière de logement, une situation que vivent près de 90 % des ménages dans le besoin.

Pire encore, les communautés des Premières Nations situées dans des réserves sont confrontées aux conditions de logement comptant parmi les plus difficiles du Canada. Le bilan de notre pays à l'égard du logement dans les réserves laisse beaucoup à désirer. Nous devons faire mieux. Et comme la population autochtone du Canada s'accroît rapidement, nous prenons du retard.

De plus, chez les Autochtones habitant dans une réserve, un ménage sur cinq vit dans un logement surpeuplé et près de 40 % des gens occupent une habitation nécessitant des réparations majeures. En outre, les moisissures représentent une préoccupation sanitaire constante pour de nombreux ménages vivant dans les réserves.

Plus tôt cette année, je me suis rendu au Nunavut avec d'autres membres du Conseil d'administration de la SCHL. Nous avons pu constater combien « le logement, ça compte » dans le Nord. Il y a un mois, je suis allé dans les Territoires du Nord-Ouest et je vais retourner au Nunavut en janvier.

Dans le Nord, les conséquences sociales et économiques des besoins en logement non comblés sont importantes. Jusqu'à un ménage inuit sur deux éprouve des besoins impérieux en matière de logement sur les terres ancestrales.

Nous devons nous occuper des besoins uniques des magnifiques régions du Nord et tenir compte de leurs réalités. Il ne faut plus y exporter les façons de faire du Sud pour combler un des besoins très différents.

Au-delà des besoins actuels, l’un des changements imminents concerne le vieillissement de la population canadienne. En effet, près de un Canadien sur quatre devrait atteindre l'âge de 65 ans ou plus d'ici 2036.

Les aînés de la nouvelle génération resteront-ils chez eux en prenant de l'âge, ou déménageront-ils dans un logement mieux adapté à leurs besoins?

La SCHL continue d'étudier l'évolution des besoins en matière de logement des Canadiens vieillissants, des collectivités du Nord et des Premières Nations afin de procurer aux constructeurs d'habitations, aux fournisseurs de logements et aux décideurs l'information dont ils ont besoin pour combler ces besoins. Nous prenons cette responsabilité très au sérieux, tout comme notre rôle de conseiller du gouvernement au sujet des options en matière de politiques du logement.

En ce qui concerne les systèmes de logement et de financement de l'habitation du Canada, nos fondations sont généralement solides, mais nous surveillons en ce moment des secteurs vulnérables. Nous nous soucions aussi de la santé de nos marchés de l'habitation. C'est pourquoi la SCHL s'efforce de communiquer encore plus de données et de résultats de recherches pour soutenir ces marchés et la prise de décision.

À la SCHL, nous suivons les conditions du marché de l'habitation pouvant être problématiques grâce à notre Évaluation du marché de l’habitation (EMH). Ce rapport examine quatre facteurs clés : la surchauffe de la demande, l’accélération des prix des logements, la surévaluation des prix et la construction excessive.

À l’heure actuelle, des signes de surévaluation sont détectés dans 11 régions métropolitaines de recensement; ce nombre est plus élevé qu’en août 2015, où il était de 8.

Ici, à Montréal, l'EMH nous révèle des signes modérés de conditions problématiques en raison de la surévaluation et des préoccupations à l'égard de la construction excessive, surtout dans le segment des appartements en copropriété. Les signes élevés de surévaluation reflètent la croissance plus lente de la demande chez les accédants à la propriété et la hausse relativement modeste du revenu personnel disponible. Le nombre de logements en copropriété achevés et invendus s'est accru considérablement ces deux dernières années. Les promoteurs doivent gérer leurs stocks pour veiller à ce que les nombreuses copropriétés actuellement en construction ne demeurent pas invendues au moment de leur achèvement.

Notre cadre d'évaluation du marché de l’habitation montre bien comment la SCHL arrive à transformer des données et des analyses en observations pouvant éclairer la prise de décisions. Évidemment, nous savons qu’il existe d’importantes lacunes de données et d’information. Nous travaillons à les identifier et à les combler.

L'effet des propriétés détenues par des étrangers sur les marchés de l'habitation canadiens en est un exemple éloquent. Faute de données exactes et fiables, il est difficile de déterminer si les propriétés détenues par des étrangers ont un effet sur le marché et, le cas échéant, de le mesurer. Les investissements étrangers sont peut-être plus mobiles et plus susceptibles d’entraîner une fuite de capitaux, ce qui pourrait accroître la volatilité sur les marchés de l'habitation intérieurs.

Avec notre Rapport sur le marché locatif, nous tentons de trouver des façons de recueillir plus d'information sur les appartements en copropriété qui appartiennent à des propriétaires étrangers. Les plus récents résultats de cette enquête ont été diffusés aujourd'hui. Dans les 16 RMR étudiées, les pourcentages les plus élevés de propriétés détenues par des étrangers sur le marché des copropriétés ont été enregistrés à Vancouver et Toronto. Sans surprise, ce sont les plus grandes villes du pays et les plus internationales.

À Vancouver et Toronto, le pourcentage de propriétés détenues par des étrangers a augmenté par rapport à 2014, alors qu'ici, à Montréal, cette proportion est demeurée relativement stable, à 1,3 %.

Étant donné que les résultats de notre enquête font état de faibles parts de copropriétés détenues par des étrangers dans ces centres, une analyse supplémentaire a été effectuée pour les RMR de Montréal et de Québec. Selon l'étude des données sur les évaluations municipales de la région du Québec menée par la SCHL, les investissements étrangers à Montréal sont peu élevés.

Clairement, nous devons recueillir plus de données détaillées tant sur les propriétés détenues par des étrangers que sur les intentions des investisseurs étrangers pour mieux informer le gouvernement et les intervenants du marché de l’habitation.

Alors où nous situons-nous dans tout ça? Pourquoi la SCHL est-elle importante?

Comme elle combine d'importantes opérations commerciales dans les domaines de l'assurance prêt hypothécaire et de la titrisation avec ses fonctions d'analyse de marché et de recherche et son travail dans le domaine de l'aide au logement, la SCHL est vraiment au cœur du système canadien du logement.

Avec un encours d’assurance se chiffrant à plus d'un demi-billion de dollars et des activités de titrisation atteignant aussi presque le demi-billion de dollars, la SCHL est la plus grande société d’État du Canada. Nous avons enregistré 15 milliards de dollars de bénéfices au cours des dix dernières années.

Puisque la SCHL a un rôle important à jouer dans le système de financement de l'habitation, elle doit être un gestionnaire de risques exemplaire appuyé par une culture des risques uniforme à l’échelle de l'organisation.

Nous sommes conscients que la SCHL est un instrument important dont peut se servir le gouvernement du Canada au cours d’un cycle économique afin de faciliter l’accès au logement et de favoriser la stabilité financière. Les Canadiens doivent pouvoir compter sur nous dans les bons comme dans les mauvais moments.

Aider les Canadiens à répondre à leurs besoins en matière de logement signifie également travailler avec les provinces, les territoires et les autres intervenants pour soutenir les ménages à faible revenu et ceux qui ont besoin d’un logement abordable. Au nom du gouvernement du Canada, la SCHL investit chaque année environ 2 milliards de dollars de fonds fédéraux dans le logement pour que les personnes dont les besoins sont les plus grands puissent trouver un chez-soi.

Ici, à Montréal, on trouve de nombreux exemples de l'apport de la SCHL. En près de soixante-dix ans d'existence, la SCHL y a joué un rôle important dans l'évolution du logement social.

Pour ce faire, nous avons pu compter sur une collaboration solide et constante de nos partenaires provinciaux, tels que la Société d’habitation du Québec, des municipalités comme la Ville de Montréal, des groupes sans but lucratif et des organismes comme Habitat pour l'humanité.

Fournir de l'information aux intervenants du secteur canadien du logement et leur faire bénéficier de notre savoir-faire est un autre rôle essentiel de la SCHL. Nous orientons nos activités de recherche là où nous pouvons le mieux contribuer au bon fonctionnement du système canadien du logement. Il s'agit notamment d'enrichir l’ensemble des données factuelles dont la SCHL a besoin pour établir pourquoi le logement, ça compte.

Par exemple, nous avons lancé deux nouvelles études cette année. Elles nous fourniront une évaluation systématique des constatations issues des recherches internationales sur les liens qui existent entre un logement sûr et stable et une gamme de résultats importants dans divers domaines tels que la santé, le développement des enfants en bas âge, la stabilité des familles, l'éducation, l'emploi, le revenu, la richesse et la stabilité financière. Ces travaux nous aident à faire le point sur la situation, à consigner ce que nous savons déjà et à déterminer quelles données il nous manque. Ce processus guidera nos efforts de recherche futurs.

Nous avons de grandes ambitions pour la SCHL. Le système canadien du logement est solide, mais nous pouvons faire mieux. Nous devons examiner les défis du secteur sous un jour nouveau et avec une nouvelle détermination.

Trop souvent, le logement est considéré comme un « coût » au lieu d'un « investissement »; comme un « problème » à régler au lieu d'une « occasion » à saisir.

Nous devons remettre en question cette façon de voir les choses. Nous devons trouver des façons d'utiliser le logement à l'avantage des gens, des collectivités et de l'économie.

Et nous devons le faire ensemble. 

La SCHL a un nouveau ministre, l'honorable Jean-Yves Duclos, qui vient de Québec. Nous travaillons déjà avec notre ministre pour exécuter les priorités du nouveau gouvernement, et nous en saurons plus demain sur ces priorités lors de la lecture du discours du Trône. Il y aura entre autres des idées pour venir en aide aux communautés des Premières Nations et du Nord, de nouvelles initiatives d'aide au logement pour nos collectivités et des mesures qui pourraient contribuer à la stabilité financière. Nous collaborons aussi avec les acteurs du milieu afin de déterminer comment nous pourrions participer à l'accueil des réfugiés syriens.

Cela dit, aucun organisme public ni ordre de gouvernement ne possède l'ensemble des outils requis pour gérer efficacement les défis variés et complexes associés à la politique de logement du Canada. Pour ce faire, il faut former des partenariats et collaborer avec les ministères fédéraux, les provinces, les territoires et les municipalités. Et bien sûr, le secteur privé et les organismes sans but lucratif ont aussi beaucoup à offrir.

Il y a beaucoup de pièces du casse-tête que nous devons placer au bon endroit ensemble. Si nous travaillons ensemble pour améliorer les conditions de logement, il se produira de belles choses.

Des voix ont déjà prétendu que la SCHL en menait trop large et qu'elle pourrait fort bien être privatisée. Une part de cette critique était fondée : nous voulions concurrencer nos compétiteurs – c'est tout à fait humain – en offrant des produits et des options hypothécaires qu'il n'était pas du ressort de l'État d'offrir.

Maintenant que nos activités ont été ramenées à l'idée des « besoins » en matière de logement et que notre part de marché de l'assurance prêt hypothécaire oscille autour de 50 %, la SCHL s'avère un outil important de la politique gouvernementale. Le gouvernement s'intéresse effectivement au logement. Des études ont d'ailleurs prouvé qu'une saine politique du logement pouvait avoir des retombées microéconomiques et macroéconomiques très bénéfiques.

Le logement, ça compte. À la SCHL, nous nous appliquons à trouver comment le logement peut aider les familles canadiennes à être plus heureuses et prospères et à avoir de meilleures conditions de vie.

Je vous remercie.

1 CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, Direction régionale de santé publique, Pour des logements salubres et abordables : Rapport du directeur de santé publique de Montréal 2015, 2015.

2 Waterston, S., B. Grueger, et L. Samson, Société canadienne de pédiatrie, Comité de la pédiatrie communautaire, Les besoins en matière de logement au Canada : une vie saine commence chez soi, Journal de la Société canadienne de pédiatrie, octobre 2015, vol. 20, no 7.

3 Goux, D. et E. Maurin, The effect of overcrowded housing on children’s performance at school, Journal of Public Economics, vol. 89, 2005.

4 Ziol-Guest, K. et C. McKenna, Early Childhood Residential Instability and School Readiness - Evidence from the Fragile Families and Child Wellbeing Study, Institute for Children and Poverty, New York,2009.

5 Ziol-Guest, K. et A. Kalil, Frequent Moves in Childhood Can Affect Later Earnings, Work and Education, Why Housing Matters Policy Research Brief, MacArthur Foundation, 2014.

6 Société canadienne d'hypothèques et de logement, Division des politiques et de la recherche, Offrir aux familles un avenir et des occasions grâce au modèle d’accession à la propriété d’Habitat pour l’humanité, Ottawa, la Société, 2013, « Le Point en recherche, Série socio-économique », no 13-004.

7 Berz, K., Transforming Lives: the Social Return on Habitat’s Work in Canada, The Boston Consulting Group, 2015.

8 Focus Consulting Inc. Effets qu’ont l’accessibilité et l’abordabilité des logements sur des facteurs non liés à l’habitation, rapport de recherche remis à la SCHL en 2015.

9 SHS Consulting, Contribution du secteur canadien du logement à l'économie globale dans certains pays, rapport de recherche remis à la SCHL en 2015.

10 Oswald, A. J., A conjecture on the explanation for high unemployment in the industrialized nations: part 1, document de travail, Coventry: University of Warwick, Department of Economics. Warwick economic research papers (no 475), 1996.

11 Fortin, M., Accès à la propriété, mobilité de la main-d’œuvre et chômage : revue de la littérature et perspectives pour le Canada, rapport préparé pour la Société canadienne d'hypothèques et de logement, 2015.

12 Fonds monétaire international, Global Stability Report – Chapter 1: Housing Finance and Financial Stability – Back to Basics, Chapter 3, Global Financial Stability Report - Durable Financial Stability: Getting There from Here, 2011.

13 Kiff, J., S. Mennill et G. Paulin. « How the Canadian Housing Finance System Performed through the Credit Crisis: Lessons for Other Markets », The Journal of Structured Finance, vol. 16, no 3, 2010, p. 44-64.

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Date de publication: 3 décembre 2015

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